Hier matin, scotchée par la chaleur devant mon petit déjeuner et les informations moyennement joyeuses de rentrée, je suis tombée sur des images du petit robot Curiosity, un bijou à 2.5 milliards de dollars quand même, qui cherchait ... des cailloux.
Comme tout le monde, tout ce qui touche à la conquête spatiale m'a toujours attirée. Les fusées, l'homme qui marchait sur la lune et autres navettes. La beauté de l'espace, 2001 l'Odyssée au cinéma, les photos magiques de notre planète. De quoi rêver du futur et de la vie ailleurs.
Ca doit venir de l'âge, je suis toujours étonnée par ce mélange pointu de technologie et de poésie que représente ce besoin d'aller chercher ailleurs mais je me pose plus de question.
A quoi ça sert vraiment ?
Qu'est ce qu'on recherche ?
Quelqu'un m'a parlé d'énergie fossile ce matin.
Interessant mais le tuyau pour approvisionner le pétrole de là-bas si jamais on en trouve devra être sacrément long.
La vie ? On sait depuis belle lurette que les martiens n'existent pas.
Désolée Bradbury, ça aura été pourtant bien marrant de trouver des voisins là-bas.
La possibilité d'y vivre ? Tiens ça pourrait résoudre le problème des Roms.
Au rythme où on est en train de bousiller la planète, il va sans doute aussi falloir trouver une solution de remplacement pour nos descendants.
Trouver un début de solution dans les cailloux en attendant ?
Pourquoi pas.
Chacun son but, chacun son caillou.
Celui de mon père c'était l'associatif et le football.
La pétanque sur ses vieux jours.
Il nous a quitté il y a 10 jours, j'ai embrassé son front glacé avant qu'on referme son cercueil et je lui a promis que je continuerai d'une façon ou d'une autre à chercher mes cailloux.
Pas besoin d'être un robot sur la planète Mars.
Vraiment pas besoin oui.
Et c'est bien plus simple que de vouloir décrocher la lune.
Même si, au bout du compte, on n'est jamais sûr qu'on trouvera quelque chose.