30/01/2017

L'important est-ce la rose (suite...)

« Never complain, never explain est une de ces banalités morales qui caressent et rengorgent le donneur de leçons, et lui raidissent le poil. Armée des Indes. Fausse bonne affaire. Je propose plutôt ceci : il faut parfois se plaindre, et toujours s’expliquer. J’aime qu’un homme s’émeuve, qu’une larme lui fasse briller l’œil, et les embrassades bourrues entre messieurs. »
Prince des berlingots de François Nourissier


Voilà : J’ai décidé de rallier le mouvement En Marche.
Ça me fait tout drôle de l’exprimer ici je vous avoue.
J’aurais largement préféré vous dire que je soutiens Benoit Hamon et son projet.
Je ne vais pas me plaindre, juste essayer de m’expliquer alors.
Parce que demain va sortir un nouveau communiqué et que mon nom sera dedans.
Pas que le mien d’ailleurs, mais chacun d’entre nous porte une histoire différente et je ne me prononcerai pas pour eux.
J’ai rallié le PS pour Ségolène Royal.
Le Congrès de Reims, la non synthèse et la triche dans les urnes, je les ai encore en tête.
Depuis je ne me suis jamais retrouvée dans aucune motion avec Hamon ou Aubry.
Je n’ai jamais apprécié leurs pratiques et je ne vois aucune raison de leur faire confiance.
Hamon l’apparatchik, le frondeur, ne m’est jamais apparu comme porteur d’un projet crédible.
Basta.
Alors quoi ?
Samedi matin, je me suis rendue à une réunion organisée par Bruno Bonnell.
J’y ai retrouvé un vieux militant du 8ème qui m’a dit la chose suivante avec un grand sourire :
« Il y a longtemps j’étais au PSU, j’ai mis la clef sous la porte et écoutant la voix de la raison j’ai rejoint le PS et proposé mes compétences.
Depuis que j’ai rallié En Marche, en plus de la raison, j’ai retrouvé la passion, qu’est-ce que ça fait du bien !»
Il y avait là des gens que je ne connaissais pas, issus de la société civile.
Des gens curieux, pas forcément complaisants, posant de multiples questions auxquelles il était parfois difficile de répondre.
J’ai pensé à Désir d’Avenir et à tous ceux qui ont rejoint le PS à l’époque, j’ai pensé que rien n’a été fait pour les retenir, que seulement quelques convaincues comme moi ont posé leurs valises pour continuer le travail de terrain.
Le terrain, celui où je suis en permanence, dans le 8ème arrondissement de Lyon, avec aucun pied ailleurs, ni à l’Hôtel de Ville, ni à la Métropole.
Je n’ai aucun bifteck à défendre, aucune envie d’aller à la soupe comme certains disent (ah les expressions culinaires).
J’aimerai bien que tout le monde se rassemble pour lutter contre l’extrême droite, tous les progressistes, les humanistes, les pragmatiques, les idéalistes mais pas trop…
Je n’ai pas envie de quitter le PS, à moins que l’on m’y force. J’ai fait le job ces 2 derniers week-ends en tenant un bureau de vote alors que j’avais vraiment autre chose à faire. J’ai compté chaque sou, chaque bulletin, souri aux électeurs. Je me suis fait traiter de traître avec un camarade par quelqu’un qui n’a pas digéré qu’on puisse oser faire un choix différent du sien. D’ailleurs notre bureau était tenu à 75 % par des sympathisants macronistes qui, par fraternité, m’ont aidée à le tenir parce que personne d’autre n’avait souhaité le faire. Il faut avouer que notre section n’est vraiment plus aussi importante qu’il y a quelques années. 
Aujourd'hui j’ai juste adhéré à un mouvement qui me semble à même de faire avancer le pays, même si au début je n’y croyais pas vraiment.
Je pense en même temps à Bayrou et je crains que le flop soit au bout du chemin. Les programmes sont une chose mais les hommes en sont une autre hélas.
Je ne suis sûre de rien. Je doute (ah les injonctions contradictoires qui se pressent dans ma tête le matin). C’est très inconfortable de sortir de la matrice vous savez.
J’ai choisi le bon sens, pas l’homme providentiel que certains voudraient voir, celui qui connait le monde de l’économie, celui qui dit aux Français qu’il peut les aider mais pas les assister, qu’il n’est pas nécessaire d’être semblables pour être rassemblés, qui reconnait le droit à l’erreur et demande la parité parfaite.
Qui demande plus de décentralisation et de responsabilisation. La suite du programme à venir…
Voilà en gros où j’en suis.
Ceux qui veulent argumenter dans les commentaires peuvent le faire, je les remercie juste de ne pas m’insulter.

Pour les embrassades bourrues, on verra une autre fois…

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13/01/2017

L'important, est-ce la rose ?

Cette année, je fête un peu plus d'une décade d'appartenance au Parti Socialiste.
10 ans ! Pour moi c'est comme si c'était hier. Ségolène Royal, Sarkozy, l'adhésion à 20 euros, toutes ces choses qui ont fait que j'ai franchi le pas un jour.
Le pas de la porte de la section de Lyon 8ème où je me suis retrouvée au milieu des nombreux nouveaux militants qui étaient venus là parce que Ségolène Royal et son pacte présidentiel leur paraissait la meilleure solution pour mener la gauche au pouvoir.
On connait la suite.
Pendant 10 ans, le PS a été ma famille. Une famille un peu mal fichue comme beaucoup d'autres, où tout le monde s'engueule pour un oui ou plutôt pour un non, où les plus vieux mettent des coups sur la tête des plus jeunes, ou les jeunes se chamaillent pour une place, où certains réussissent et d'autres pas.
Comme ailleurs.

Hier, il y avait réunion de section chez nous pour préparer les primaires. Il manquait du monde. Il faut dire qu'à Lyon la situation n'est pas facile. Notre Maire, Notre 1er fédéral sont ouvertement ralliés à Macron et ont appelé à ne pas voter aux Primaires. Certains ont choisi, d'autres pas.

Notre secrétaire de Section s'est voulu gardien du temple socialiste mais on sentait bien que, chez les présents, le coeur n'y était pas vraiment. Tout le monde s'est raccroché aux valeurs de gauche qui avaient présidées à notre engagement*, jeunes comme plus vieux. On a décidé d'attendre le résultat des Primaires et on verra ensuite, un peu coincés aux entournures. Chacun choisira le candidat dont le programme lui parait correspondre le plus à sa sensibilité et il y a le choix.

Ah s'il n'y avait pas Macron et Mélenchon  pour empêcher la machine de tourner. A vide mais bon vu que le changement ça n'a pas été maintenant avec Hollande il va peut-être bien falloir accepter l'idée que certains n'aient pas envie de continuer à se laisser ensevelir et que le vieux renard et le jeune loup n'aient pas envie de se soumettre à un système qui tourne à vide depuis longtemps, rongé par tant de dissensions...


On a bu un coup et on est rentrés chez nous pour regarder le débat.
Moi j'ai vu le début et puis un problème domestique m'a empêchée de voir la fin. J'ai le sentiment ce matin que ce débat où a pesé lourdement l'absence de Macron n'a pas convaincu grand monde.
Je me sens un peu désenchantée et je ne dois pas être la seule.

Le PS avait besoin d'un bon coup de pied aux fesses et il est en train de se le prendre. Je ne peux que souhaiter qu'il s'en sorte mais je sens que ça va être encore compliqué. Le bruit commence à courir qu'on va finir par se retrouver avec un congrès d'Epinay bis, Macron remplaçant Mitterrand. Pourquoi pas ? C'est à réfléchir mais en attendant j'ai bien peur qu'à terme on soit obligés, en fonction de nos choix, de faire campagne pour les présidentielles en ordre dispersé et je vous avoue que la perspective de me retrouver sur les marchés en face de mes camarades me consterne au plus haut point. 



*Mais finalement ces valeurs c'est quoi ?
"Atténuer les inégalités en développant le niveau d'éducation, les équipements et services publics, la protection sociale, sanitaire, etc.." c'est écrit ici. Et puis lisez la suite pendant que vous y êtes. Tout y est, la mondialisation, libéralisme, modèles nordiques qui ne fonctionnent pas ailleurs, retard, globalisation, perte de cap, navigation à vue... le navire de la social-démocratie va mal on s'en est rendu compte.
Alors quoi ?




03/01/2017

Mes voeux aux artistes qui ont exposé à la Mairie du 8ème


J'ai souhaité remercier en ce début d'année tous ceux qui m'ont permis d'animer notre espace d'expositions. Talents reconnus, amateurs confirmés, autodidactes, débutants, chacun est venu cette année illuminer notre Atrium. D'autres vont arriver, chacun sa pierre, chacune son histoire. La roue tourne. Merci à eux car, comme disait William Black, "l'art est la vie, et la vie c'est l'art".

"L’année 2016 a été riche en expositions à la Mairie du 8ème et ce grâce à vous.
Nous avons reçu des toiles en provenance d’Arménie, exploré les glaciers du Spitzberg, salué la mémoire des Harkis, palpité avec les exploits des Transplantés et chanté avec les enfants de l’Ecole de Musique Guy Candeloro.
Nous sommes passés du Coq à l’Ane et avons confirmé que Tous les goûts sont dans la nature.

Nous avons vu Flou, marié photos et dessins avec les Très Chères, visité les musées sous un angle inédit avec Musée-Homme, examiné les lieux religieux et leur Obscure Clarté, revécu les moments festifs de l’arrondissement grâce à Objectif Images, versé une larme sur les Noces de Sang, revisité Zola avec les élèves du Lycée La Martinière et rendu hommage en couleur aux stars du cinéma noir et blanc.
Enfin, nous avons mêlé art et santé grâce au projet Vénus afin de prévenir et dépister le cancer du sein et réalisé des Eclats d’Art avec l’Hôpital du Vinatier.
Je tenais à vous remercier personnellement d’avoir embelli et enrichi notre espace d’Exposition et nous avoir permis de montrer aux habitants du 8ème arrondissement que l’art et la beauté sont partout et à la portée de tous.
Je vous souhaite une année 2017 créative, inventive, innovante, féconde, subtile et lumineuse. "

Et toi tu lis quoi ?

Je regarde en replay l'émission sur le Livre préféré des Français : il s'agit d'un livre de Sophie Grimaldi intitulé Il est gran...