Cette affaire a été relayée par beaucoup de blogs avant le mien. Je viens apporter ma petite pierre à l'édifice. Une affaire pour laquelle la levée du secret défense a été demandée mais qui fait rire le chef de l'Etat.
Tout se trouve sur le site du collectif des familles des victimes décédées dans l'attentat de Karachi en Juillet 2002. Un désir de vérité parfaitement justifié il me semble. Une pétition à signer si vous voulez les soutenir.
Pour faire court, voici un extrait trouvé là bas :
Le 19 Juin 2009, question d’un journaliste à Nicolas Sarkozy :
« Selon les informations qui ont été rapportées hier à la suite d’une réunion entre les parties civiles dans l’attentat de Karachi et les juges d’instruction, il semblerait que l’origine de l’attentat ne soit pas due à un acte terroriste mais plutôt à des représailles de l’Etat pakistanais après le non versement de commissions. On parle même de rétro-commissions qui auraient pu alimenter la campagne d’Edouard Balladur en 1995. Est-ce que en tant que ministre du Budget, vous avez été au courant de tels accords ? »
Réponse de Nicolas Sarkozy, après un léger rire:
« C’était pas la peine de vous mettre à ma droite pour parler de ça, franchement. Enfin écoutez c’est ridicule. Franchement, monsieur, franchement c’est ridicule. Pas vous, hein, je me permettrais pas, je vous respecte mais enfin écoutez. Soit il y a des éléments, donnez-les nous. (Balbutiements). C’est grotesque, voilà, c’est ma réponse. Alors qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. Raisonnement: Pour son financement Monsieur Balladur aurait accepté des commissions qui n’auraient pas été payées ensuite et ça a donné Karachi… Mais enfin, respectons la douleur des victimes. S’il vous plaît mais qui peut croire à une fable pareille. Qui peut croire à une fable pareille. Et puis si vous avez des éléments donnez-les à la justice et demandez à la justice qu’ils enquêtent. Mais enfin franchement qu’est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus. Mais, honnêtement, qu’est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus. Y a 14 ans, de surcroît. On est dans un monde où tout se sait, où la notion de secret d’Etat n’existe plus. 14 ans après vous venez me poser la question: ‘est-ce que vous êtes au courant de rétrocommissions qui auraient pas été versées à des Pakistanais dans le cadre de la campagne de Monsieur Balladur’. Et vous, vous étiez pas au courant non plus, non ? Vous, vous, vous étiez peut-être journaliste à cette époque, peut-être à ce moment là je vous aurais… non, mais je ne vous en veux pas mais enfin écoutez franchement. (Soupir). Enfin, si y a un braquage à Bruxelles aujourd’hui, j’y étais… (rires dans le public) c’est incontestable. »Nicolas Sarkozy se met alors à rire avant de reprendre: « Non pardon, hein, je ris pas du tout parce que Karachi c’est la douleur de familles et de trucs comme ça… mais… qu’est-ce que vous voulez que j’aille répondre là-dessus. »
Ben oui Nicolas, qui peut croire à une fable pareille. Personne, juste quelques juges et des familles qui trouvent intolérable de penser que leurs proches soient morts pour une sombre histoire d'argent devant servir à financer une campagne électorale...
au delà du fond de l'article je trouve toujours aussi déplorable le massacre de la langue française pratiqué par le président! C'est une honte d'utiliser un langage truffé d'erreurs grammaticales et syntaxiques. Je sais qu'il ne s'agit que d'un détail, mais le plus haut personnage de l'état devrait veiller à ne pas nuire à l'image de la culture française. Même les suisses rient de sa façon de parler, eux qui utilisent un français différent, que je taxe souvent d'ancien français, par goût pour cette langue et ses subtilités si riches. Le français de Suisse romande est un maniement de la langue culturellement explicable, mais comment expliquer celui de Mr Sarkozy? A moins que son maniement subtil de la langue ne soit réservé qu'à son épouse? Mouarff!!!
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