03/10/2016

Il n'y a pas de vie minuscule ou la société inclusive

Giacometti
Depuis le mois de Juin, je suis en charge des personnes en situation de handicap dans le 8ème arrondissement de Lyon.
J'ai estimé qu'il n'y avait aucune contre indication entre Culture et Handicap comme il n'y en a aucune pour moi avec d'autres délégations.
S'intéresser au handicap, c'est d'abord se préoccuper d'accessibilité. Les places de stationnement pour les Personnes à Mobilité Réduite, c'est une grande problématique dans une métropole comme la notre. Du coup, je me retrouve à gérer des problématiques de voirie, très techniques pour moi, mais j'y prends beaucoup de plaisir et mon regard sur mon environnement en est peu à peu modifié.
Au delà des soucis de déplacement, s'est ouvert à moi une question que je n'avais abordée que d'assez loin finalement, celle de l'inclusion de toutes les personnes en situation de handicap, quel que soit ce dernier, dans la société.
Aujourd'hui, j'ai le sentiment qu'on leur demanderait plutôt de s'adapter à la société plutôt que ça soit cette dernière qui s'adapte. Heureusement qu'il y a les Lois. Mais les lois ne suffisent pas si la Société n'est pas prête à les accueillir, à accepter la différence, à se mobiliser entièrement et à tous les niveaux afin de repenser le mode d'organisation et intégrer les plus fragiles d'entre nous.

S'intéresser à cette société inclusive, c'est forcément à un moment ou un autre tomber sur celui a pensé ses fondements en rappelant que les humains ont une chose en commun : la vulnérabilité. Charles Gardou puisqu'il s'agit de lui la définit ainsi : "L’idée de société inclusive tourne le dos à toute forme de captation qui accroît le nombre de personnes empêchées de bénéficier des moyens d’apprendre, de communiquer, de se cultiver, de travailler, de créer… Une société inclusive n’est pas un club dont certains membres, privilégiés, pourraient capter l’héritage social à leur profit pour en jouir de façon exclusive. Une société inclusive, c’est une société sans privilèges, exclusivités et exclusions. Chacun d’entre nous est héritier de ce que la société a de meilleur et de plus noble. Chacun a un droit égal à bénéficier de l’ensemble des biens sociaux, qu’il s’agisse de l’école et autres lieux de savoir, des transports, des espaces culturels, etc. Nul ne peut avoir l’exclusivité du patrimoine humain et social, légué par tous nos devanciers et consolidé par nos contemporains : il doit être accessible à tous."

Aujourd'hui, je vous propose de l'écouter attentivement. 
Cet homme est épatant, tout simplement.







14 commentaires:

  1. Superbe exercice de langue de bois post-moderne ! Vous êtes reçue avec les félicitations du jury et vous avez même droit à une citation au tableau d'honneur.

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    1. Rien que l'intitulé de votre "fonction" : c'est une chose que j'aurais pu inventer dans un roman. Et j'aurais eu l'impression de faire de la caricature modernœuse…

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    2. Salut Didier, ça va vous sinon ?

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    3. Oups. On commente en même temps.

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    4. Ça va fort bien : je suis en préavis et serai en retraite à la fin du mois…

      Après ça, pour participer pleinement à la vie de mon époque, je pense que je vais me lancer dans le bénévolat humanitaire. Du genre : changer les couches des infirmes ou chasser les mouches qui viennent pondre dans les yeux des petits négrillons. J'hésite encore…

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    5. Bonne idée les couches, surtout qu'à terme c'est à vous qu'on le fera.

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    6. Pas du tout car j'ai prévu de mourir bien avant l'âge des couches, figurez-vous !

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  2. Épatant, effectivement. Je ne connaissais pas. Voilà qui va nourrir ma réflexion sur le patrimoine et l'héritage, qui jusqu'ici s'était limitée au domaine matériel dans une optique géo-libertaire.

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  3. Parler d'héritage me semble déplacé et pour tout dire réactionnaire : ce qui fait la richesse de notre société, c'est essentiellement les apports des nouveaux arrivés.

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  4. La patronne étant visiblement partie masturber des personnes à mobilité réduite, j'interviens pour la défendre. J'aime bien l'inclusivité.

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    1. Gloire à la bonne sœur qui par temps pas très chaud
      Dégela dans sa main le pénis du manchot.

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    2. C'est de qui ? Parce que je sens que ça pourrait plaire aux gens du Nobel !

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Et toi tu lis quoi ?

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