Que faire un dimanche froid et pluvieux d'automne ?
Aller au Musée pardi.
Il y fait chaud et on peut s'y ouvrir l'esprit en découvrant de bien belles choses.
Je ne sais pas si "belle" est le mot à utiliser pour parler de la peinture de Soulages.
Quand on aime l'art contemporain, on évite de l'utiliser d'ailleurs.
Surprenant, intéressant, étonnant, inattendu, épatant, singulier, curieux, drôle...
La litanie des mots peut être longue.
Moi je dirais Lumineuse là où d'autres n'y voient que du noir.
D'autres qui diront que c'est à la portée du premier quidam venu.
Il suffit de leur dire de fermer bien fort les yeux et de regarder le tableau.
Avec un peu d'effort ils verront peut-être la différence ?
Il suffit de leur demander de regarder à leur fenêtre le soir.
Il y verront certainement mille et une lumières, reflets des lampadaires ou de la lune.
Soulages c'est ça et tant d'autres choses.
La matière, le relief...
De toute manière l'exposition est courte, une trentaine d'oeuvres dont quelques inédites.
Ceci n'est pas une rétrospective.
Ceci n'est pas une pipe non plus, c'est une exposition venue de l'Outrenoir.
Après Lyon, elle partira à la Villa Medicis.
Et ceux qui seront venus le voir auront sans doute vu la lumière.
« Un jour de janvier 1979, je peignais et la couleur noire avait envahi la toile. Cela me paraissait sans issue, sans espoir. Depuis des heures, je peinais, je déposais une sorte de pâte noire, je la retirais, j'en ajoutais encore et je la retirais. […] Cette chose nouvelle allait loin en moi pour que je continue ainsi jusqu'à l'épuisement. Je suis allé dormir. Et quand, deux heures plus tard, je suis allé interroger ce que j'avais fait, j'ai vu un autre fonctionnement de la peinture : elle ne reposait plus sur des accords ou des contrastes fixes de couleurs, de clair et de foncé, de noir et de couleur ou de noir et blanc. Mais plus que ce sentiment de nouveauté, ce que j'éprouvais touchait en moi des régions secrètes et essentielles. »
Pierre Soulages, « Les couleurs du noir », entretien d’Olivier Pauli, dans Soulages, peintures, cat. exp., Lausanne, Galerie Alice Pauli, 1990.
J'aime.
RépondreSupprimerNormal, c'est ton côté "noir" qui s'exprime ;-)
RépondreSupprimerC'est prévu!!!!
RépondreSupprimersuis pas encore allé la voir, mais c'est prévu ! Rendez-vous dans quelques jours (semaines) pour lire ce que j'en pense :-)
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