07/12/2008

And the winner is...

J'aime mon Parti mais je n'aime pas ce qui s'y passe en ce moment. Il y a quelques temps, je disais que finalement pour moi ça ne ferait aucune différence si c'était Segolène ou Martine, heureuse que ça soit une femme qui gagne. Je me trompais. Il est des victoires qui laissent un goût amer. Il y a des mots qui sont difficiles à entendre, à comprendre. Et des questions qui vous viennent à l'esprit dont les réponses viendront plus tard peut-être. Ou pas. Remise à zéro des pendules, nouveau départ, faux départ... tournez manèges et vive la vie. Moi qui pense qu'il faut toujours passer par le dialogue et l'écoute pour avancer, je suis bien servie ce matin. Faire confiance qu'ils disent. Je veux bien mais il va falloir que je digère le fait qu'ils se soient assis sur l'avis de 50 % de leur parti. Rassemblement ? Laissez moi rire. ""Nous ferons tout ce que nous pourrons pour aider, mais en même temps nous ne pouvons être l'otage de quelque chose qui dénaturerait le vote des militants et l'attente des Français" a déclaré Vincent Peillon. En ce qui me concerne, il va falloir du temps avant que j'arrive à intégrer que ces gens font partie de ma famille et que je me sente solidaire d'eux.
En même temps, en bas sur le terrain, là où je me trouve, rien ne change, tout continue. Hier matin je me suis rendue à la Mairie pour aider mon copain Christophe et tous les bénévoles du Téléthon. Nous avons gonflé des ballons, discuté, bu des cafés. Les ballons gonflés, nous sommes allés voir les boulistes qui avaient organisé une petite manifestation de leur côté avec sandwichs au lard et vins chaud à gogo. Voilà où elle était la convivialité hier. Chez nous à Lyon et partout où des femmes et hommes venus de tous horizons se sont réunis pour aider à vaincre ces fichues maladies orphelines que je ne souhaite à personne, même pas à mon pire ennemi. Je n'ai pas de pire ennemi d'ailleurs, ou si j'en ai un(e) je ne le connais pas.
Ca plus une après-midi de courses entre filles et un tour chez notre copain Marc qui exposait des bijoux dans son appartement. J'étais tellement fatiguée que je suis rentrée et ai sommeillé sur le canapé en compagnie de ma fille en regardant les Miss d'un oeil vague. Même pas eu le courage d'aller voir les illuminations. On verra ce soir, s'il ne fait pas trop froid. Ici à Lyon dans la ville que j'aime et loin du bruit et de la fureur...


Découvrez Charlie!

4 commentaires:

  1. Le pire dans l'affaire, c'est qu'au lieu de s'occuper des choses importantes (c'est à dire de faire son job d'opposition et de propositions) le PS continue de se regarder le nombril et avec lui, les militants qui ne parlent plus que de cela.
    Pendant ce temps là, la sarkozie continue de plus belle à piétiner nos valeurs fondamentales.
    C'est pour cela que je rentre en résistance.
    Ras le bol des partis : ils ne font rien au mieux, ils détournent l'attention et l'énergie au pire.

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  2. Même commentaire que Marie Laure en fait.
    Pour les illuminations, c'est dommage, la dernière fois que j'ai été à Lyon en période de Noel, c'était magnifique

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  3. le PS n'est peut-être plus le bon outil...

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  4. Pfou, pfou, pfou, faut pas se laisse abattre comme ça, ni sombrer dans l'inquiétante paranoïa qui semble même gagner le raisonnable - croyais-je - Vincent Peillon.

    Un résultat à 50/50, après une campagne tout de même assez intense, ça laisse forcément quelques traces.Des deux côtés.

    Dire que 50% du parti s'est "assis sur ce que voulait 50 % du parti", c'est une vision quelque peu hémiplégique de la situation.
    Les 50 autres pourcent du parti (les 71%, si l'on prend en compte le vote constitutif des instances), ils existent aussi.
    Ils ont aussi des convictions, un projet politique qu'ils veulent voir pris en compte.

    Ils ont aussi entendu des mots durs à entendre.

    Je peux parfaitement comprendre le sentiment d'injustice après un tel scénario, je ne doute pas une seconde, ne soyons pas naïfs, que la place proposée à la motion E n'était pas à la hauteur de son "poids" militant dans le parti.

    Mais cela s'inscrit dans un historique. Nous, les 50% qui n'avons pas choisi Ségolène Royal, qui avons été présentés comme archaïques, éléphantesques pendant la campagne, avons eu droit, depuis le 21 novembre, à un florilège de mots pour le moins aimables de la part des camarades de la motion E.

    Se faire traiter de voleurs, de sectaires, de magouilleurs de tricheurs, d'avoir des pratiques totalitaires, ça marque un peu, quand même...

    Tout comme toi, je veux croire au dialogue, à la possibilité d'un rassemblement.
    N'étant pas naïf, je ne peux que constater, c'est une évidence, que "mon camp" ne fait pas tout pour cela.

    J'aimerais que, chez les camarades de la motion E, au lieu du chantage au départ du PS, de l'appel au lynchage, ou de la victimisation, on fasse un peu plus souvent preuve de cette éthique de la responsabilité qu'on demande aux autres.

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Et toi tu lis quoi ?

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